Le site du Château de Caen reflète la succession d’époques témoignant d’une richesse patrimoniale exceptionnelle. L’implantation des existants en son enceinte se révèle complexe, et aspire, à priori, d’exclure l’ajout d’un nouvel édifice. Le parti retenu pour l’insertion de cet accueil dans le site avec son statut d’extension confirme l’emplacement suggéré
par le programme. Ainsi, l’accueil des publics apparaît comme un événement, à la fois figure nouvelle du Château et prolongement architectural empreint d’une évidence à l’égard du lieu.
Le parti pris de l’aménagement paysager développé par Louis Benech vise à affirmer l’identité médiévale du château de Caen, à accentuer le caractère unique du paysage du château dans la ville, en cherchant à dissocier davantage le château du caractère urbain de l’environnement dans lequel il se trouve. Le château reste un écrin, un paysage à part. Sa visite sera une expérience, dans un paysage qui procure des sensations différentes à celles d’un parcours urbain ou d’un parc, et ira chercher une ruralité dans l’expression des plantes.
Les murs du château de Caen sont encore aujourd’hui constitués de maçonnerie hétérogènes. En partie médiévale, elles ont été grandement reprises au XVIème siècle, puis remontées à l’issue de la seconde guerre mondiale. Aussi, l’intervention sur ces parements doit donc être réalisée avec une attention particulière à l’archéologie du bâti, et
à la préservation maximale de la substance ancienne.