L’ensemble de l’étude, couvrant un territoire de plus de 45 hectares, avec des centaines d’ouvrages sous-terrain, a été divisée en quatre tranches s’intéressant chacune à des secteurs géographiques précis. La première se concentre sur l’enceinte impériale, construite au cours du troisième quart du XVIème siècle, la seconde aux ouvrages en surface situés au sein de cette dernière, et une troisième à l’ensemble des ouvrages souterrains de la fortification. Enfin, une dernière, la tranche optionnelle 3, concerne tous les ouvrages extérieurs, comme la haute et basse corne, la couronne d’Asfeld ainsi que les contregardes.
L’ensemble des ouvrages précités ont été hiérarchisés et divisés en sections, pour ensuite faire l’objet d’une description de l’état sanitaire et des éléments archéologiques visibles. Sur les murs de parements des courtines, l’identification des désordres s’est notamment reportée sur les relevés en ortho-photogrammétrie, réalisé partiellement à l’aide d’un drone.
A l’aune de l’ensemble de ces éléments, les pathologies ont été hiérarchisées suivant la localisation et les facteurs de dégradation, pour ensuite faire l’objet d’un chiffrage du coût de la restauration, réparti suivant les capacités financières de la maîtrise d’ouvrage, avec des scénarii de répartition sur 20 ou 30 ans.
Outre le diagnostic architectural, l’équipe de maîtrise d’œuvre s’est également composée d’un géologue, d’un économiste, d’un écologue et d’un hydraulicien. L’objectif est ainsi notamment d’identifier tous les réseaux d’eau existants ou anciens, avec l’étude attentive des citernes du XVIème et du XVIIème siècle, mais également d’étudier l’assise géologique des fortifications, ainsi que l’ensemble de la faune et de la flore à protéger qui seront à prendre en compte dans le cadre des futurs travaux de restauration.