Construit à la fin du XVIIe siècle par Louis Le Vau, l’ancien Collège des Quatre-Nations fait face au Louvre auquel il répond par une façade monumentale. Celle-ci, symétrique, se compose d’une chapelle centrale surmontée d’un dôme et encadrée de deux ailes basses en demi-lune. Enfin, deux pavillons massifs à haute toiture viennent clore la composition aux extrémités. Elle est fortement remaniée au XIXe siècle : ses baies sont modifiées et ses ornements de toiture disparaissent tandis que lucarnes et châssis viennent parasiter la vision d’ensemble. Au bord du quai de Conti, les parements sont aujourd’hui fortement noircis par la pollution et les couvertures sont en mauvais état. Ces dégradations sont les plus importantes sur le pavillon des Arts, face aux vents d’Ouest.
Le projet a consisté en un nettoyage des façades et réfection de la toiture de ce pavillon tout en restituant les ornements du XVIIe siècle ayant disparus. Les principes de restauration établis lors de ces travaux serviront de base pour la restauration du reste de la façade. Malgré leur noirceur, la grande majorité des parements et éléments sculptés sont en bon état et ont seulement nécessité un nettoyage et un brossage, seules quelques pierres nécessitant d’être changées. La couverture en ardoises à quant à elle été entièrement refaite en restituant les éléments décoratifs du XVIIe siècle manquants. Ainsi, le membron en plomb a été restitué, les lucarnes cintrées ont été refaites et le chéneau en plomb a été ramené à la base du versant, libérant le bord de la corniche.